Alep


Je sais qu’ils n’ont pas besoin de sympathie, de gentillesse, de pensées, je sais qu’ils ont besoin qu’on bouge sérieusement notre cul hein mais moi personnellement je n’y peux pas grand chose.
Des enfants meurent, des enfants sont assassinés délibérément, c’est un massacre, c’est une horreur à quelques kilomètres de chez nous.
Je ne peux rien y faire, chaque matin j’entends les infos, j’entends les cris d’Alep et puis ensuite j’emmène ma fille à l’école, je fais la liste des cadeaux de Noël, je me dis que tiens on pourrait faire une bûche maison cette année, j’ai vu une chouette recette de dacquoise qui a l’air terrible.
On y pense et puis la vie hein, l’insoutenable légèreté de la vie qui continue.
J’angoisse de ce monde qui part en vrille de tous côtés, qui se délite.
Et puis je me sens inutile et futile, avec mes petits coeurs et mes câlins gratuits.
Alors je me dis, c’est pas grand chose hein, mais au moins je vais le dire que je suis solidaire d’eux, que je pense à eux très fort, que je suis écoeurée du silence des dirigeants politiques européens, que je suis écoeurée, outrée, choquée du comportement inhumain de Bachar El Assad, de l’armée russe.
Ça changera pas grand chose mais j’ai honte, j’ai honte de laisser des enfants, des femmes, des hommes mourir à la porte de chez nous. Des êtres humains qui nous ressemblent et qui pourraient être nous.

1 commentaire:

  1. Tes mots sont tout à fait justes, et je pense que nous sommes très nombreux à éprouver ces mêmes sentiments : rage, écoeurement, tristesse, impuissance. En parler, c'est déjà bien, mais que faire concrètement ?... :(

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Youpiiiiiiii !
Tu m'écriiiiiiis un ptit mot !
Merci :)